Lucie vue par Philippe Javelle

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Autour de Lucie ...

Vendredi 26 mai 2006. Mail de mon grand fou Fifi Chayeb (quel talent !) : "Mon frère, je suis directeur musical du projet de Lucie Bernardoni. Pourrais-tu l'accompagner dans un concert piano-voix en première partie de Nicolas Peyrac à l'Européen, dans ... trois jours ?" Cinq chansons. Une première partie. Une seule répétition. Un vrai challenge, pour cette adorable petite Lucie, finaliste de Star Academy IV : aller affronter (et ils ne sont pas au courant) le public de Nicolas Peyrac ... Lucie, je l'avais vue une fois pendant le prime-time de StarAc'. Après mon expérience de jury de pré-casting, et coach de Nouvelle Star (première édition), après avoir été responsable de l'enseignement du chant à l'Académie Internationale de Danse de Gérard Louvin, je ne m'intéressais plus vraiment à ces programmes. Heureusement, il y a toujours des exceptions pour confirmer les règles. Lucie en est une. Dix-neuf ans, un univers onirique surprenant, une vraie musicalité, un aplomb étonnant devant un public sans passion. Lucie chante avec un bonheur sans faille, une sensibilité déjà affirmée. Lucie écrit de jolis mots, transcriptions de ses désirs et de ses rêves, avec une réelle humilité. Lucie compose de jolies notes au piano, et connais ses gammes ! Je me laisse emporter par son talent et sa fraîcheur, et que dire sinon qu'elle est d'une gentillesse et d'une chaleur qui donnent envie de servir ses créations avec le plus grand brio. Je m'y attèle donc, et son indulgence est aussi rassurante que son sourire. Lundi 29 mai 2006 : après une présentation vraiment sympathique et indulgente d'un Nicolas Peyrac séduit lui aussi par la demoiselle, je plaque les premiers accords de la chanson "Le Pacte des Mots" et Lucie entre en scène. Aérienne, diva légère et illuminée, elle semble flotter sur la scène. Elle conquiert, avec quelques paroles mûries, un public calme, qui peu à peu la rejoint dans ses mondes. "La Comptine des Limbes" résonne alors, et Lucie imagine ce qu'elle pourrait dire à l'enfant qu'elle portera, tandis que je m'égare un peu dans le deuxième couplet, et qu'elle, tout sourire, avec un métier impressionnant, me remet dans le bon chemin. Jamais à l'abri d'une erreur, aurais-je été déconcentré par son aisance ? Ou me suis-je laissé aller à sa rêverie ? Mon ami Christian Bujeau, professeur de théâtre, acteur (oui, le dentiste des "Visiteurs") et metteur en scène, me dirait : "une erreur due à un trop grand ressenti de ce qu'on exprime est une qualité supplémentaire". Lucie, je pense que j'étais tellement bien dans ta musique ... Suivront trois autres titres ("L'Ere des Autres", "J'peux pas" et "A l'Envers"), toujours interprétés avec audace et sérénité, et ce moment artistique passera si vite que j'ai encore l'impression d'y être. Merci Lucie. Merci pour Starac', dont tu relèves le niveau. Merci pour ceux qui sont autour de toi ... et le bonheur que tu leur donnes. Bonne route.

source : http://philippejavelle.over-blog.com/

merci à www.luciemusique.com